Le pays d’Afrique centrale ne parvient pas à contrôler les régions de son flanc est, au sous-sol riche en ressources minérales. Une instabilité largement instrumentalisée par le voisin rwandais dans une relative impunité.
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Analyse. Jamais, depuis trente ans, dans la foulée du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) – soit les régions administratives du Sud-Kivu et du Nord-Kivu ainsi que l’Ituri – n’a connu de paix durable. Les combats ont ainsi repris en novembre 2021, avec le retour d’une rébellion que beaucoup croyaient éteinte : le Mouvement du 23 mars, ou M23, créé dans les années 2010 officiellement pour protéger les Tutsi du Congo. Comme il y a dix ans, le Rwanda est accusé d’instrumentaliser cette rébellion. La responsabilité de Kigali dans les dernières violences qui, en quelques mois, ont déjà jeté sur les routes 450 000 personnes et tué des dizaines d’autres ne saurait pourtant occulter d’autres raisons : la faiblesse chronique de l’Etat congolais et les ambitions régionales d’un autre voisin de la RDC, l’Ouganda.
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En quelques offensives, le M23 a en effet délogé l’armée congolaise de plusieurs de ses bases sous le regard passif des casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), un contingent de quelque 15 000 hommes déployés en RDC depuis 2002 pour un résultat assez peu probant. Les rebelles ont pris le contrôle d’une vaste zone au nord de la ville de Goma, bordée à l’est par la frontière ougandaise. L’Ouganda, où nombre de combattants du M23 « historique » avaient trouvé refuge après leur défaite militaire de 2012.
Le Rwanda est clairement désigné par Kinshasa et par le groupe d’experts de l’ONU chargés de cette crise comme le parrain logistique et idéologique du M23. Les Etats-Unis et la France ont également appelé leur partenaire rwandais à stopper son ingérence. Le 19 janvier, par téléphone, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a de nouveau fait part de sa préoccupation auprès du président angolais, Joao Lourenço, sous les auspices duquel un plan de cessez-le-feu et de cantonnement du M23 a été dessiné en décembre 2022.