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POLITIQUE : LA FAUSSE ROUTE DE KAOU DJIM

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SOUS LA HOULETTE DE ISSA KAOU DJIM, UN MEMBRE DÉCHU DE LA TRANSITION, UNE POIGNÉE D’HOMMES POLITIQUES ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DÉCIDE DE COMBATTRE LA VOLONTÉ POPULAIRE. TOUT SE PASSE COMME SI CES GENS N’AVAIENT PAS L’INTELLIGENCE DE COMPRENDRE QUE S’OPPOSER AUX RÉFORMES EN COURS EST UN SUICIDE POLITIQUE POUR EUX. LEUR CONFÉRENCE DE PRESSE DE LANCEMENT A TOURNÉ COURT LE 20 FÉVRIER 2023, AVEC LE SACCAGE DES VITRES ET AUTRES MATÉRIELS DE LA MAISON DE LA PRESSE. EN ATTENDANT LA SUITE DE CE VANDALISME QUI PEUT SE RETOURNER CONTRE LES ORGANISATEURS, ISSA KAOU DJIM ET COMPÈRES FONCENT TÊTES BAISSÉES VERS LEUR PERTE.

Ces hommes liges de la France marconienne doivent savoir que l’écrasante majorité des Maliens considère que vouloir mettre en cause le processus de l’adoption de la future Constitution est un acte d’hostilité et de haute trahison. Ils auront sur leur chemin tous ceux qui veulent du changement dans ce pays. Dans la déclaration diffusée à la faveur de la conférence de presse ratée, le regroupement estime que de nombreuses forces politiques et organisations de la société civile ont demandé au Président de la Transition de renoncer au projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution. Là où ils se trompent, c’est que les Maliens ont tourné le dos à ces partis et organisations qui sont à la solde de l’impérialisme.

D’ailleurs, Issa Kaou Djim ne jure plus que par le nom de la France, l’ancienne puissance coloniale qui ne digère pas sa mise à l’écart des affaires maliennes. Kaou Djim et ses compagnons considèrent que leur demande est fondée sur le constat que la Constitution du 25 février 1992 demeure en vigueur et qu’aucune norme de droit positif ne donne compétence au Président de la Transition pour prendre l’initiative d’élaborer une nouvelle constitution et par conséquent passer à la 4ème République. Pour le regroupement, cette entreprise n’est nullement un passage obligé pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et suscite en certaines de ses dispositions l’opposition voire une levée de bouclier des composantes du peuple.

Kaou Djim et ses amis oublient que la Constitution de 1992 n’est pas l’émanation de la volonté populaire. Elle est une copie pâle de la Constitution de la République française qui ne tient pas compte des réalités locales. Le regroupement fait également fausse route en estimant que les fonds qui sont destinés au référendum, environ quatre milliards de F CFA, doivent trouver un meilleur usage dans un pays dont les populations sombrent dans la misère. Mais cette misère est le résultat de trente ans d’application d’une Constitution assujettissant tout un peuple qui n’aspire qu’à être lui-même.

Pour Kaou Djim et ses compagnons, de plus en plus, des voix proches des autorités de la Transition préparent l’opinion à l’abandon du chronogramme initial adopté par le Conseil National de Transition (CNT). Ils indiquent que ces initiatives sont potentiellement porteuses des germes d’une instabilité postélectorale dont le pays n’a nullement besoin. Tout le monde sait que le chronogramme qui a été élaboré n’était pas viable. La CEDEAO et ses parrains croyaient travailler à la place des Maliens en imposant ce calendrier alors que le Mali est dans une guerre sans merci contre le terrorisme international.

Finalement, on comprend que toutes ces agitations de cette poignée de politiciens n’est rien d’autre qu’une tentative désespérée de la France de placer ses hommes de paille aux affaires. Tout ce que ces gens craignent est la possibilité qu’ Assimi ou un autre membre de la Transition ne se présente aux élections à venir. Ils mettent tous leurs efforts ensemble dans le but de dissuader les militaires de poursuivre les réformes qui visent à barrer la route à l’impérialisme. Peu importe le résultat, ce qui compte pour eux, c’est d’essayer, surtout que la France, le fabricant des billets de francs CFA, sait être généreuse avec ses pions.

Soumaïla Diarra

Source : LE PAYS

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