L’adoption de la Constitution en vigueur, celle de 1992 facilite le vivre ensemble, la justice, l’égalité, la paix, la liberté d’expression et de culte au Mali. Mais depuis un certain moment, un nouveau type de politicien-religieux veut renverser cette donne chère aux maliens. Sachons raison garder.
Au Mali, les cérémonies politiques commencent tellement avec le nom de Dieu qu’on a l’impression d’être à un évènement de prêche. De même les prédications islamiques commencent tellement avec des questions politiques (avec des politiciens au présidium) qu’on se croirait au lancement d’un nouveau parti politique. La religion et la politique font elles bon ménage ? En quoi la laïcité posera un souci à certains acteurs politico-musulmans ? L’islamo-politique est-il un danger dans notre société ? Les imams qui prennent la parole dans la conférence des partis politiques valent ils mieux que des politiciens qui font sortir les chefs religieux de leurs lieux de culte ? Il y a plus de questions que de réponses.
Confusion entre la politique et la religion
En terminale qui d’entre nous n’a pas cogiter sur le sujet de la philosophie et la religion ou la politique, de la foi et la raison. Malgré nos jeunes expériences, on parvenait à faire des maigres recherches, à poser les vraies questions afin de situer la place de chaque être : Dieu à la divinité, l’homme à la société, le politique à la cité, le philosophe à la réflexion. Mais nous n’avons jamais pensé que de nos vivants au Mali, on sera amené à une telle confusion entre la politique et la religion. Faut-il nommer les vrais acteurs de ces distractions psychologiques les politico-religieux ou les religio-politiques ? Dans ce tohu-bohu, seule une âme chanceuse se démarquera de l’égarement et trouvera le repère.
La laïcité mal comprise pour certains
La laïcité ne se retrouve pas dans l’irréligieux comme le pensent certains leaders au Mali. Elle se définit comme un vivre en ensemble, une vie harmonieuse de toutes les religions. Elle favorise l’égalité à tous pour le respect des droits fondamentaux : La charia est très loin la perception de couper les bras et ou lapider les fornicateurs. Elle est une espèce de pratique de la Sunna du Prophète qui invite à plus de retenue sur soi.
Les voiles des valeurs religieuses
Difficile de voir deux religieux auprès des juridictions compétences à Rome (Italie) ou en Arabie. Ces pays religieux auxquels on tire notre source, ne nous montrent pas ce genre d’exemple. Par contre des musulmans, pour des questions religieuses ou tendancieuses sont obligés de se faire trancher par la justice.
Nous devons vite et très vite sortir des secrets sacro-saints de la loi de 92 et finaliser les reformes en cours adaptables aux réalités actuelles, car nous n’avons qu’un seul pays. Le Mali a commencé à bouger. Rien n’arrêtera cette machine. Soit on participe, soit on assiste.
Que Dieu protège le Mali d’une guerre religieuse !
Amen !
La Patrie ou la mort, ensemble nous vaincrons.
Cheick Hamala Dembélé
(Chercheur / Analyste politique)