Les terroristes n’ont plus besoin de faire eux-mêmes les tueries, l’insécurité alimentaire suffit.
Sans faire l’apologie du terrorisme ni encourager les actes terroristes, il y a lieu de réfléchir sur les vrais problèmes pour en trouver des vraies solutions. Depuis trois jours, aucun ravitaillement en nourritures et produits de premiers nécessités ne sont acheminés dans les trois cercles (Bandiagara-Koro-Bankass). Les terroristes et djihadistes ont atteint leur objectif : tuer le maximum de personnes d’une manière ou une autre. Ils ont pu couper la route et empêcher toute circulation des véhicules de transports collectif ou des marchandises. Les populations n’ont plus des yeux pour pleurer. Elles ne peuvent que s’apitoyer sur leur sort.
C’est pourquoi quand le premier avait pris la décision de faire dégager les milices sur les checks point, beaucoup ont crier haro sur le bodet. Ils savent ce que cela peut avoir conséquences sur la vie des populations. Mais, le PM, comme disait un manifestant refuse de faire un recul pour la survie des populations.
Cette interruption en denrées alimentaires et produits de premières nécessités va occasionner une flambée des prix et accentuer la famine dans la zone qui est dans une situation de précarité alimentaire. Selon OCHA, agence de coordination des actions humanitaires, un tier des populations en insécurité alimentaire au Mali se trouve à Mopti. Au total 7.7% des personnes menacées de famine se trouvent dans les trois cercles soit 221 000 personnes.
Pour le moment aucune disposition sécuritaire d’urgence n’a été prise pour limiter les dégâts
Issa Touré
La rédaction