Après Koutiala, la fédération des jeunes du rassemblement pour le Mali (RPM) de Sikasso (les sections jeunes de Sikasso, Koutiala, Bougouni, Kadiolo, Yorosso, Kolondiéba et Yanfoliya) s’est rendue à Bougouni, samedi dernier. Objectif : répondre à l’appel lancé par le président de la Transition, Col Assimi Goita, au lendemain de sa prise de fonction.
En effet, conformément à la position du parti consécutivement aux évènements du 18 août 2020, le RPM, à l’instar de nombreuses autres formations politiques, choisissait de privilégier le Mali en apportant son soutien aux autorités de la Transition.
C’est dans la droite ligne de cet engagement que le conclave s’est conclu dans la grande salle de spectacle Siraba Togola de Koutiala, au bout d’une journée d’intense labeur, par un appel à la cohésion autour des idéaux du parti et la réaffirmation du soutien aux autorités de la Transition.
«Le RPM a besoin de l’ensemble de ses militants et militantes… Il doit s’unir autour de l’idéal pour faire face à l’essentiel», a indiqué pour la circonstance le président de la fédération de Sikasso, Mamadou Traoré, invitant au passage les membres du bureau politique national à renforcer son appui aux autorités de la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Reste à savoir si cet appel des jeunes des régions de Sikasso, Koutiala et Bougouni sera accueilli d’une oreille attentive, tant les clivages sont profonds, à en juger par la posture de leur président, notamment au sein du Cadre des partis et formations politiques pour une transition réussie. Le président de la fédération a par ailleurs invité la jeunesse des trois régions a voté oui au projet référendaire initié par la président de la Transition.
Après trois tentatives ratées de révision constitutionnelle sur fond de contestations cette transition est l’unique chance pour le Mali de se doter d’une nouvelle loi fondamentale en adéquation avec les réalités et les aspirations du peuple malien, explique-t-il.
L’actualité de leur formation oblige, le rendez-vous de Bougouni a été mise à profit pour inviter les membres à se retrouver afin de régler leurs différends en famille, d’enterrer les haches de guerre pour sauver ce qui les unit. Et pour cause, depuis la tenue controversée de la 3e réunion du comité central et la désignation de Bokari Treta comme porte-drapeau naturel à la magistrature suprême, le RPM se trouve à la croisée des chemins.
Portée devant les tribunaux par une fronde de contestataires qui réclament en même temps la tenue du 5e congrès, ladite décision est encore pendante devant les tribunaux. Et depuis l’ancienne locomotive de la mouvance présidentielle, sur fonds de querelles intestines et de manque de cohésion, est en perte de vitesse sur l’échiquier politique.