Le poisson est une source privilégiée de protéines animales dans de nombreux pays d’Afrique. Avec les défis que représentent la surpêche et les pratiques de pêche illégales, la gestion durable des ressources halieutiques est plus que jamais à l’ordre du jour.
En Côte d’Ivoire, l’exécutif a décidé le 19 avril en Conseil des ministres d’instaurer des périodes de repos biologique pour les poissons dans la pêche maritime. Il s’agit d’intervalles de temps définis au cours d’une année et durant lesquelles les captures sont interdites aux différents acteurs du secteur.
« Cette décision s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instruments sous-régionaux relatifs à la coopération en matière de gestion des ressources halieutiques et aquacoles partagées par les pays situés au centre-ouest du golfe de Guinée, dont le Ghana, le Bénin et le Togo », peut-on lire dans le communiqué.
De commun accord avec tous les pays concernés, il est prévu que les navires-thoniers enregistrés par la Commission internationale pour la conservation des thonidés (ICCAT) soient interdits de pêche entre le 1er janvier et le 31 mars.
En ce qui concerne les unités de pêches artisanales, leur période d’interdiction s’étend du 1er au 31 juillet 2023 tandis que pour les unités de pêches semi-industrielles et industrielles, elle sera fixée du 1er juillet au 31 août prochain.
D’après Amadou Coulibaly, porte-parole de l’exécutif, cette nouvelle mesure devrait contribuer à réduire la pression de la pêche sur les reproducteurs, les juvéniles et les jeunes individus des différentes espèces de poissons, en vue d’assurer le renouvellement de leur stock.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire dispose d’une Zone économique exclusive (ZEE) qui s’étend sur 200 000 km².