Malgré la baisse des recettes fiscales ainsi que la hausse des dépenses d’intervention dues aux crises sécuritaire et économique, le ministre de tutelle voit les choses au vert et se félicite d’avoir maîtrisé le déficit budgétaire de 2022 qui s’élève à 4,9% contre une prévision de 5,2% du PIB. En effet, cet optimisme affiché ne lui a pas empêché d’inviter les acteurs de la chaîne des dépenses publiques, à une prise de conscience et de responsabilité dans la mise en œuvre efficiente du budget d’Etat afin d’atteindre les objectifs des politiques publiques.
C’était à la faveur d’une rencontre d’échanges réunissant les acteurs évoluant dans le secteur des dépenses publiques et le ministre du département des finances, dans le but d’apporter des solutions et de faire des propositions en la matière. La cérémonie a eu lieu le jeudi 9 mars 2023 au CICB en présence de responsables. Dans son intervention, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou dira que cet atelier d’échanges entre les acteurs de la chaîne des dépenses publiques, institué depuis deux ans, constitue un forum d’échanges et de dialogue autour des mesures, des règles et des comportements visant l’efficacité et l’efficience des dépenses dans un contexte de rareté des ressources et d’ajouter que desdites dépenses publiques servent de catalyseur à la promotion de l’investissement privé et à la croissance.
Pour lui, la conjugaison des crises socio-sécuritaire voire sanitaire a imprimé un rythme d’accroissement constant aux dépenses publiques avant d’indiquer que ces mesures interviennent à un moment où l’aide publique au développement est arrêtée et où les capacités d’endettement sont de plus en plus limitées. De loin, le ministre de l’Economie va rappeler que depuis août 2020, les appuis budgétaires envers le Mali sont suspendus et que l’endettement public érode de plus en plus l’équilibre budgétaire et de soutenir que la rationalisation et l’efficacité des dépenses publiques demeurent la seule alternative. Toutefois, il félicite les différents acteurs pour leur accompagnement et leur bonne attitude face à des mesures de régulation budgétaire initiées par les pouvoirs publics. Toute chose qui a permis selon lui, de maîtriser le déficit du budget 2022 à 4,9% contre une prévision de 5,2% du PIB. Et M Sanou, de conclure que la bonne gouvernance exige de tous, un comportement responsable au quotidien dans l’application stricte des textes règlementaires face aux biens publics. Rappelons que les thématiques débattues lors de cette rencontre portaient sur les contraintes de la gestion des finances publiques; la moralisation du coût des acquisitions de biens et des prestations de services; la cartographie des infractions aux règles d’exécution des dépenses publiques et leur manifestation et la promotion de la production nationale et de l’outil national de production à travers la commande publique.