En début de semaine, le nouveau ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ahmed Attaf a effectué une visite d’amitié et de travail au Mali. Durant son séjour, il a été question de coopération bilatérale, mais aussi de l’Accord de paix issu du processus d’Alger.
Nommé en fin mars pour succéder à Ramtane Lamamra, le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères a réservé sa toute première visite au Mali. Bien que les services presses des deux pays affirment que cette visite du chef de la diplomatie algérienne rentre dans le cadre des renforcements de la coopération bilatérale, à certains égards, cette visite de M. Attaf s’inscrit dans le cadre d’une possible relance des pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés signataires de l’Accord de paix qui ont claqué la porte du Comité de suivi de l’Accord dénonçant une « véritable lenteur » dans sa mise en œuvre et demandant une intervention de la médiation internationale en terrain neutre pour discuter des pistes de solutions.
Après le survol de plusieurs villes du Nord-Mali sous contrôle de la CMA qui a attisé les tensions, la Médiation internationale à sa tête, l’Algérie, tente de relancer l’Accord de paix en présentant à la partie malienne des propositions concrètes visant à sortir de l’impasse.
Lors de leur tête-à-tête, Maliens et Algériens ont souligné la nécessité de trouver un compromis positif pouvant renforcer la confiance entre les frères maliens en vue du rétablissement de la paix et de la sécurité.