C’était la polémique du week-end sur les réseaux sociaux au Mali. Pourquoi le coût du Hadj est plus élevé au Mali qu’en Côte d’ivoire, au Niger, ou encore au Burkina, tous des pays voisins du Mali. La situation a obligé la Direction générale de la Maison du Hadj a publié un communiqué, hier dimanche, pour donner des explications.
Tout est parti d’une publication de l’organisme ivoirien chargé de l’organisation du hadj 2023. Dans cette publication, le Commissariat du Hadj de Côte d’Ivoire informe que le coût du hadj est maintenu à 2 000 000 FCFA + les frais annexes pour le contingent étatique. Ces frais annexes pour les années passées s’élevaient à environ 150 000 FCFA.
Mais, pourquoi pour aller à la Mecque on paye 4,5 millions FCFA à Bamako et 2 millions à Abidjan ? se sont interrogés plusieurs internautes. La publication a été reprise par plusieurs pages obligeant les responsables du Hadj à donner des explications. La Maison du Hadj rappelle que le coût du pèlerinage 2023 est de 4 116 425 FCFA en ce qui concerne la filière gouvernementale. « Ce coût, explique le directeur général de la Maison du Hadj, reflète la réalité des contrats signés avec les autorités saoudiennes ».
« La Maison du Hadj est une structure de l’Etat qui n’a pas vocation à réaliser des bénéfices encore moins à gruger le pèlerin malien », s’est défendu le Directeur général dans son communiqué. Pour le coût, la Maison du Hadj assure qu’il permet aux pèlerins maliens de meilleures conditions de séjour en Arabie Saoudite, avec l’hébergement des hôtels 5 étoiles à Médine et à la Mecque (très proche des lieux de culte et ne nécessitant pas de frais de transport urbain.
Coût très raisonnable….
En réalité, le coût du Hadj en Côte d’Ivoire est subventionné pour la filière étatique à hauteur de 2,1 millions FCFA par le gouvernement ivoirien. Pour la filière privée en Côte d’Ivoire, chaque pèlerin paie la somme de 5 525 000 FCFA. Au Sénégal, le coût du Hadj 2022 était fixé à 4,6 millions FCFA, soit un montant au-dessus de celui du pèlerin malien. Le Hadj, encore appelé grand pèlerinage, est considéré comme l’un des cinq piliers de l’islam. Il obligatoire pour tout musulman qui en a la capacité financière et physique.