Le chef d’orchestre des opérations financières qui vont permettre à la transition d’atteindre ses objectifs de développement n’est personne d’autre que le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou. Le montant total de l’argent qu’il cherche pour l’année 2023 s’élève à 1409 milliards de Fcfa dont 50 milliards de bons infra-annuels. Ce montant, déterminé à partir de la Loi des finances, sera mobilisé à travers 27 émissions de titres publics dont deux par syndication. L’énorme déficit constaté au budget de l’Etat pourrait ainsi être bouché.
Il est clair que la transition a fait le choix de se tourner vers les investisseurs internationaux pour financer les actions du gouvernement. Ainsi, en 2023, Bamako prévoit de mobiliser 1 409 milliards de Fcfa sur le marché financier régional. Pour cela, il y a eu la cérémonie de lancement du calendrier d’émissions des titres publics au titre de l’année 2023, tenue le 23 février à Bamako. A en croire les spécialistes, la répartition par instrument en valeur nominale est composée de 209 milliards de Fcfa de Bons du Trésor et 1200 milliards de Fcfa d’Obligation du Trésor.
Selon les experts, le Trésor national intervient depuis 2003 sur le marché financier régional avec une croissance régulière, en liaison avec les exigences de la mise en œuvre des politiques de développement et de réduction de la pauvreté. En ce qui concerne le calendrier 2023 des émissions de titres publics, les autorités maliennes prévoient une émission par adjudication tous les 15 jours, les mercredis avec un montant nominal compris entre 20 et 90 milliards FCFA, deux émissions d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne pour un montant total de 300 milliards de FCFA.
Selon les experts, les émissions des titres publics (Bons et Obligations du trésor) visent un double objectif. Il s’agit de financer des investissements nécessaires à la croissance et au développement économiques et mobiliser des ressources en vue d’assurer la couverture des besoins ponctuels de trésorerie de l’Etat. Le Trésor malien investit dans des infrastructures et projets structurants et prend beaucoup d’initiatives pour la préservation des équilibres économiques et le renforcement de la résilience de notre économie, selon le ministre de l’Econome et des Finances.
Le directeur national du Trésor de la Comptabilité publique, Boubacar Ben Bouillé Haïdara, a indiqué que le marché financier régional constitue aujourd’hui une source de financement incontournable pour l’ensemble des pays de l’UEMOA. Il a lancé est un appel à l’endroit de tous les partenaires et investisseurs du Mali (banques, établissements financiers, compagnies d’assurance et Organismes de sécurité sociale) en vue d’une participation massive aux émissions des titres publics du Mali en 2023. La souscription primaire des Bons et Obligations du Trésor est réservée aux établissements de crédit, aux Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) ainsi qu’aux organismes financiers régionaux disposant d’un compte de règlement dans les livres de la BCEAO.
Par ailleurs, les autres investisseurs, personnes physiques ou morales, quel que soit l’Etat sur le territoire duquel ils sont établis, peuvent également souscrire aux Bons et Obligations du Trésor sur le marché primaire par l’intermédiaire d’établissement de crédit SGI implanté sur le territoire de l’union. La valeur nominale des Obligations du trésor est de 10 000 FCFA. Celle des Bons du Trésor est d’un million de Fcfa.