La présidente du jury Etalon d’or de la 28e édition du Fespaco, la Tunisienne Dora Bouchacha, s’est dite samedi, « profondément attristée » par les violences racistes que subissent présentement des Subsahariens dans son pays. « Je ne peux m’adresser à vous ce soir sans parler de ce qui se passe en ce moment même dans mon pays et qui m’attriste profondément« .
Pour exprimer ce que je ressens, je citerai Frantz Fanon : « La délivrance des complexes de haine ne sera obtenu que si l’humanité sait renoncer au complexe de boucs émissaires« , a déclaré samedi, Dora Bouchacha, lors de la clôture de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
La présidente du jury long métrage (Etalon d’or de Yennenga) fait allusion aux violences racistes en cours en Tunisie, obligeant des pays d’Afrique subsaharienne à rapatrier leurs ressortissants.
« Je suis aujourd’hui honorée par le Burkina Faso qui a reconnu mon engagement auprès du Fespaco depuis des années« . Je leur réitère aujourd’hui cet engagement car comme le disait Thomas Sankara : »Nous ne pouvons laisser à nos ennemis d’hier et d’aujourd’hui, le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité » », a ajouté Dora Bouchacha.
Notons que le premier prix du Fespaco 2023 a été remporté par son compatriote Youssef Chebbi pour son film » Ashkal « .