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Processus constitutionnel : Une commission de finalisation sans la Codem, les religieux et la CMA

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Les autorités de la Transition semblent déterminées à conduire à son terme le processus référendaire devant déboucher sur un changement de la loi fondamentale en vigueur, qui a atteint ses limites après 30 années d’épreuves. Ainsi, après l’élaboration d’un avant-projet de la nouvelle constitution, le Président de la transition vient de procéder comme annoncé à la nomination d’une nouvelle équipe plus hétéroclite à l’effet d’examiner et de parfaire la mouture initiale qui avait fait couler tant d’encre et de salive.

Pour ce faire, la nouvelle commission se distingue par plus représentativité et fait place à presque toutes les couches sociales et administratives de la République. Y siègent notamment des représentants de toutes les institutions de la République et organes de la Transition, des légitimités traditionnelles, des partis et regroupements politiques. On y cohabite en outre des représentants des forces armées, d’organisations de la société civile dont des centrales syndicales ainsi que de groupes armées, d’ordres professionnels, de personnes âgées et de la jeunesse ainsi de la gent féminine et des Maliens établis à l’extérieur.

L’autre innovation, c’est que le nouveau décret ne singularise plus le M5-RFP comme composante spécifique du processus comme la page de la fronde anti-IBK était définitive tournée au profit d’une inclusivité sans distinction. En atteste
d’ailleurs la double place faite au Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques représenté dans la nouvelle commission de Fousseini Samaké par le secrétaire général adjoint de la Codem, Amadou Aya, puis le président du parti Yellen-Kura, Amadou Koita. Sauf que ces nouvelles entrées ont aussitôt déclencher la brouille tant au sein du Cadre que de la Codem dont la réaction du président ne s’est pas fait attendre. En effet, à peine quelques heures après la diffusion de la liste, Housseini Amion Guindo est monté au créneau pour afficher sa constance et son intransigeance par rapport au processus référendaire ainsi que ses distances vis-à-vis du choix du Cadre d’emprunter le train du changement après l’avoir plusieurs décrié.  Le Parti n’ayant été consulté ni par les plus hautes autorités ni par le directoire du Cadre, la Codem se désolidarise du choix des membres et de toutes les conclusions qui sortiront des travaux de la commission de finalisation, indique un communiqué de son directoire consécutif à la publication du décret. Autant le Cadre est en passe de voler en éclats sous les bourrasques du changement constitutionnel, à la différence de la CMA dont les composantes réfutent toute participation avant de clarifier avec le gouvernement les tenants de mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. À la nouvelle machine activée par les autorités de Transition font également défaut les leaders religieux, notamment les imams, qui, depuis un certain moment sont divisés sur la contenu de la notion de laïcité et la lutte pour en débarrasser la loi fondamentale malienne. Tant de défections et d’absences susceptibles d’alourdir le processus référendaire et d’amplifier les écueils qui se dressent sur son chemin sous forme de défis organisationnels, d’incompatibilités d’intérêts et d’enjeux politiques, etc.

Source: le temoin

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