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Promotion du livre et de la lecture : Le Mali se donne une Politique nationale

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Sous l’égide du Ministère en charge de la culture, le Mali a décidé de se doter d’une politique nationale du livre et de la lecture. Du 20 au 21 mars 2023, le CICB a abrité l’atelier de validation du projet de Politique nationale du livre et de la lecture du Mali.

Andogoly Guindo, ministre en charge de la Culture, accompagné de Edmond Munkala, Chef du bureau de l’Unesco au Mali, des anciens Ministres Gaoussou Drabo et Diadié Yacouba Dagnogo et de l’ancien Premier Ministre Moussa Mara, a présidé la cérémonie d’ouverture de cet important atelier.

« Cette cérémonie marque une étape capitale dans la mise en œuvre d’une vieille recommandation formulée en 1978 par le Séminaire national des bibliothécaires de doter le pays d’une politique nationale du livre et de la lecture », a indiqué dès l’entame de son intervention le Ministre en charge de la culture. Selon lui, elle traduit l’ambition de son département de donner au livre la place qui lui revient dans le développement socioéconomique et culturel du Mali. « Socle de l’enseignement moderne, le livre est un puits intarissable de connaissances, une source permanente de savoir, transmise de génération en génération, afin de fortifier la mémoire de l’homme et d’asseoir son identité », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « le livre est un moyen d’expression essentiel à un peuple c’est pourquoi, dès les premières années de l’indépendance, le Mali a jeté les bases pour l’essor d’une industrie du livre à même d’assurer l’épanouissement intellectuel des populations et de contribuer à la création d’une intelligentsia nationale ouverte aux autres civilisations mais profondément ancrée dans les valeurs ancestrales ».

Le Ministre a rappelé que la librairie populaire du Mali a été inaugurée le 22 août 1961. Selon lui sa création visait à rétablir l’intégrité morale et intellectuelle des nouveaux citoyens les affranchissant du joug assimilationniste du colonialisme. « Le secteur du livre a été doté progressivement d’infrastructures, de politiques de lecture innovantes telle l’Opération lecture publiques à la fin des années 1970, le livre au Mali a joué un rôle précurseur dans l’organisation de manifestations culturelles comme la Folima ; des maisons d’éditions ont vu le jour s’imposant comme des espaces de réflexion, d’échange, d’émancipation culturelle et d’éducation, la chaîne des métiers du livre s’est constituée, de l’auteur au libraire en passant par les professionnels de l’édition », a-t-il indiqué. Cependant, il dira que force est de reconnaître que le livre est un secteur en crise qui peine à faire vivre ses acteurs. Selon le Ministre, c’est un secteur qui a besoin d’un cadre stratégique de développement, voire de politique nationale sectorielle.

Qu’à cela ne tienne, il a rappelé que le Mali a fourni durant des décennies des efforts considérables pour rendre accessibles les livres aux Maliens et en particulier aux élèves du Mali. Il a rappelé le réseau de lecture publique, celui des bibliothèques scolaires, les Centres de Lecture et d’Animation enfantine de Commune (CLAEC) et les dons de livres des partenaires au développement. Malgré tous ces efforts, il a estimé que les livres demeurent peu accessibles au grand public dans notre pays. « Dans ces conditions, il se pose alors la question d’élaborer des stratégies pour l’accès du plus grand nombre au livre », a-t-il estimé.

Et, pour lui, l’avant-projet de Politique nationale du Livre et de la Lecture est un document d’orientation des actions du Gouvernement. « Pendant deux jours, vos débats francs, vos recommandations fortes définiront, je l’espère, une vision consensuelle du secteur du livre. Une vision sans laquelle, nous ne pourrons définir de politique, de stratégie de développement du secteur », a-t-il indiqué.

Selon lui, grâce à sa pertinence et au réalisme de ses actions, il devra permettre au livre d’être un réel outil de développement économique et culturel, d’affirmation de la souveraineté nationale, de promotion des libertés individuelles et de la diversité culturelle et linguistique. « La finalité de document est d’être un outil de référence, un outil de décision », a-t-il déclaré.

Mali Tribune

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