PLUS DE 580.000.000.000 DE FRANCS CFA EST LE MONTANT QUE L’ÉNERGIE DU MALI COMPTE OBTENIR À TRAVERS DES INVESTISSEMENTS POUR ACCROITRE LE SECTEUR ÉNERGÉTIQUE. DU 21 AU 22 FÉVRIER SE TIENT EN CE SENS AU CENTRE INTERNATIONAL DE CONFÉRENCE DE BAMAKO (CICB) LE SALON DES INVESTISSEURS POUR L’ENERGIE AU MALI (SIEMA) 2023. UN ÉVÈNEMENT CAPITAL QUI PERMETTRA À L’ENERGIE DU MALI DE RELEVER LE DÉFI DANS LE SECTEUR ÉNERGIQUE TOUT EN PROMOUVANT L’ÉNERGIE RENOUVELÉE AU DÉTRIMENT DE L’ÉNERGIE FOSSILE.
En présence du ministre de l’Administration territoriale, du ministre des mines, de l’énergie et de l’eau, du ministre de l’économie et des finances, du directeur général de l’EDM et de plusieurs hauts cadres, venus de la sous-région et de l’occident, les travaux du SIEMA 2023 ont été lancés avec espoir.
Pendant deux jours, l’EDM avec l’appui des investisseurs, entend mobiliser la somme de 580 milliards de nos francs pour répondre aux besoins énergétiques auxquels fait face le Mali.
Dans son intervention, le Directeur Général de l’Energie du Mali M. Koureissi Konaré dira que l’initiative de cette première édition du SIEMA 2023 vient à point nommée quand on sait d’une part les difficultés auxquelles EDM-SA fait face, et d’autres parts les enjeux du développement économique national, liés à la problématique de l’électricité au Mali. D’où selon lui, l’urgence de s’engager vers de nouvelles dynamiques d’investissement dans le sous-secteur de l’électricité afin de réduire la part de la production thermique, « qui impacte négativement notre résilience financière et notre capacité à satisfaire une demande toujours croissante », a-t-il lancé.
« Un changement du Mix énergétique s’impose, obligeant à accorder une part plus importante aux énergies renouvelables, à savoir l’hydroélectricité et le solaire », a-t-il précisé.
Pour ce faire, M. Konaré a laissé entendre que conformément aux engagements pris par l’Etat et les acteurs du secteur, il a été initié un vaste plan d’investissement pour l’exploitation des gisements d’énergies renouvelables disponibles sur le territoire national, et pour la construction de lignes de transport et de distribution d’électricité afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’étendre la desserte à l’ensemble des couches sociales du pays.
En outre, le Directeur général de l’Energie a précisé que cette rencontre est l’occasion de réunir les partenaires et investisseurs engagés aux côtés de l’Etat du Mali dans sa politique de développement du sous-secteur de l’électricité pour échanger et faire des propositions, afin d’appuyer davantage la société Energie du Mali en vue de parvenir à la réalisation de ses projets prioritaires dans les domaines de la production, du transport et de la distribution.
« Aujourd’hui, à l’instar de nombre de sociétés d’électricité en Afrique et au-delà dans le monde, l’enjeu pour nous est de sortir de la dépendance aux énergies fossiles, polluantes et onéreuses. D’où tout l’intérêt du choix que nous avons porté sur le thème principal de cette première édition du SIEMA : ‘’Investir pour améliorer le Mix énergétique’’ »
A l’en croire, les projets qui seront présentés au cours de ce salon s’inscrivent dans une dynamique d’améliorer le parc de production et d’augmenter la desserte, en créant plus de lignes de transport et de répartition pour faciliter l’accès des populations à l’électricité à moindre coût, priorité des autorités de la transition. Cependant, il a ajouté que la revalorisation indispensable de notre politique de production grâce à l’amélioration du Mix énergétique passera davantage par le renforcement de la production solaire qui passera en seulement quatre (4) années, de 3% du mix en 2022 à plus de 22% en 2026. « Ce qui constituera une véritable révolution du Mix Energétique, et qui aura comme impact une importante diminution de la part de la production thermique », a-t-il conclu.
Pour sa part, le Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Porte-parole du Gouvernement Monsieur Abdoulaye Maïga dira que l’énergie est le moteur du développement dans un pays.
Selon lui, depuis 2006, le Mali a adopté des mesures dans le secteur énergétique afin d’accroître la production de l’électricité. Ainsi, il a soutenu qu’en 2004, le taux de couverture était de l’ordre de 14% et en 2014 à 54%. Par ailleurs, il a reconnu que 25% de la population surtout en milieu rural, aurait encore besoin d’électricité.