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FDJ : « LES FRANÇAIS SONT BONS JOUEURS ET N’ONT PAS DÉLAISSÉ LES BARS-TABACS ET LES POINTS DE PRESSE APRÈS LA CRISE SANITAIRE »

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Stephane Pallez, head of France's national lottery games operator "Française des Jeux" (FDJ) poses during a photo session on the set of the la FDJ recording studio in Boulogne Billancourt on April 9, 2018. (Photo by JOEL SAGET / AFP)

La Française des jeux, qui a dégagé, en 2022, un bénéfice net de 308 millions, en hausse de 4,7 %, est en croissance sur l’ensemble de ses activités et de ses canaux de distribution, observe dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».

Les Français aiment toujours les jeux d’argent et de hasard, on le lit dans les résultats 2022 de la Française des jeux (FDJ), publiés mercredi 15 février : elle a drainé 20,6 milliards d’euros de mises en 2022 (+ 8,7 %), avec des taux de retour aux joueurs oscillant entre 63 % et 74 %. Premier opérateur du secteur, héritière de la Loterie nationale, créée en 1933 pour venir en aide aux « gueules cassées » de la première guerre mondiale et privatisée en 2019, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 2,46 milliards d’euros (+ 9,1 %) et dégagé un bénéfice net de 308 millions (+ 4,7 %).

Sa PDG, Stéphane Pallez, se félicite que l’entreprise soit « en croissance sur l’ensemble de ses activités » (Loto, EuroMillions, jeux de grattage, paris sportifs en ligne…) et de ses canaux de distribution : le numérique, un espace livré à la concurrence, qui se normalise après l’exubérance des années 2019-2021 ; et, surtout, les 30 000 points de vente maillant l’Hexagone (+ 8 % de mises).

Les Français n’ont pas délaissé les bars-tabacs et les points de presse après la crise sanitaire. La parenthèse du Covid-19 refermée, « ils ont eu envie d’y revenir », se félicite Mme Pallez, qui avait un moment craint une désaffection. Des sites physiques nécessaires pour proposer de nouveaux services comme Nirio, qui permet de régler son loyer avec son smartphone, en attendant les factures d’eau et d’énergie.

UNIVERS CONCURRENTIEL SUR INTERNET

Au-delà de la loterie, son cœur de métier historique exercé en monopole, la FDJ évolue dans l’univers très concurrentiel des jeux d’argent sur Internet, autorisés depuis 2010. « Et pour être compétitive, souligne sa PDG, l’entreprise doit être présente sur les trois segments des paris sportifs, du poker et des courses hippiques. » Elle a lancé une offre de poker sur son application Parions Sport et va racheter ZEturf, une société bien connue des turfistes rivés à leur écran. Valorisée 175 millions d’euros, elle grèvera modérément sa trésorerie, qui se monte à 1 milliard d’euros.

Mme Pallez constate que la hausse de l’activité est moins due au gonflement des mises qu’au nombre croissant de parieurs. « Nous renforçons constamment nos actions pour prévenir le jeu excessif et celui des mineurs », assure-t-elle. La FDJ y a consacré 15 millions d’euros ; ses « 2 700 visites mystères » dans les points de vente ont conduit à la suspension d’agrément d’une centaine de commerçants.

Les études officielles dénombrent 1 million de joueurs « à risque modéré » et 350 000 cas « pathologiques ». Sans constater de dérive grave, l’Observatoire des drogues et des tendances addictives relève « la place croissante des jeux dans les loisirs des ménages ». C’est connu, les Français sont bons joueurs…

Source: Le Monde

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