La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a invité ce mercredi 1er février la délégation de la médiation internationale et des diplomates à choisir entre la garantie de la mise en œuvre de l’accord et les relations bilatérales avec le Mali, selon un membre de la CMA.
Une importante délégation composée de diplomates, des membres de la médiation internationale a été reçue par les responsables de la CMA pour la relance du processus de paix dans notre pays bloqué à cause essentiellement des divergences entre le gouvernement du Mali et la CMA sur certaines questions.
Au cours de cette rencontre dont l’objectif est de s’enquérir davantage des difficultés et de les aplanir pour donner une chance à l’application effective de l’Accord, la CMA, selon ses membres, a saisi l’occasion d’insister sur la tenue dans un lieu neutre de sa réunion avec la médiation internationale.
Pour, dit-elle, parler de l’avenir de l’Accord pour la paix dont la mise en œuvre est jugée mitigée par les ex-rebelles 7 ans après sa signature.
La CMA a invité la communauté internationale et la médiation internationale à choisir entre la garantie de la mise en œuvre de l’accord et les relations bilatérales, selon les mêmes sources, tout en rappelant qu’elle a accepté de signer le document suite aux pressions et les garanties de la communauté internationale.
« Les ambassadeurs résidents au Mali ne peuvent pas être des médiateurs entre le Mali et la CMA parce qu’ils ne peuvent pas ou ont peur de dire la vérité », a commenté un membre de la CMA.
Aussi, la CMA a déploré l’approche discriminatoire du pouvoir central dans la gestion de certaines situations et affaires. En effet, elle estime que la gestion d’un pays suppose que l’Etat a la même compassion pour tous les citoyens sans distinction, faisant allusion aux massacres des populations de Ménaka, Ansongo sans aucune réaction de l’Etat.
Selon la CMA, il y a deux poids deux mesures dans la réaction de l’Etat face aux exactions des groupes armés terroristes contre les populations civiles.
L’on apprend par ailleurs d’autres sources que la société civile a profité de la rencontre pour aborder les problèmes auxquels la population est confrontée. Il s’agit notamment du manque d’infrastructures telles que les routes goudronnées, l’eau potable, l’électricité, la vie chère, etc.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin