Depuis 2013 et les velléités des djihadistes de soumettre les populations à coup de sabre et de versets travestis, notre pays a cassé la boussole qui lui donnait le cap. Pauvre Mali qui souffre de ne pas se rassembler et de ne pas parler d’une même voix. Pauvre Mali qui verse son sang au nom de préceptes religieux islamistes dépassés et qui se retrouve rongé par le terrorisme.
Au-delà des aspects sécuritaires, le Mali figure parmi les pays les plus pauvres au monde et n’en finit pas de résoudre sa crise économique. Depuis toujours, la rumeur voulait que le Nord regorge de pétrole jusqu’à enflammer les imaginations les plus indépendantistes. Mais voilà que l’on découvre que le Mali n’est pas riche de son pétrole mais plutôt de son or. Partout fleurissent des sites d’orpaillage… La ruée vers l’or a alors commencé, déversant ses flots de pauvres, espérant faire fortune et de terroristes, avides de gonfler leurs trésoreries pour perpétrer leurs carnages.
Ainsi, le JNIM de Iyad Ag Ghaly qui se gavait déjà de l’or de la région kidaloise a étendu ses tentacules plus au Sud jusqu’au Gourma où de nouveaux sites d’orpaillage sortent de terre chaque jour. Il y a beaucoup à voler et on comprend mieux ainsi pourquoi AQMI et l’EIGS se déchirent prenant les populations en otage. Quand on sait aussi que les chefs djihadistes gardent pour eux seuls 30% de la zakat qu’ils prélèvent illégalement, on comprend que Iyad Ag Ghaly est dorénavant milliardaire. Derrière la religion, l’argent !
Les différentes communautés ethniques ne sont pas en reste, pressées de faire valoir leur suprématie au dépens de leurs voisins,elles s’affrontent de manière sanglante. Dans ces histoires de gros sous, il n’y a ni la France, ni aucun autre pays occidental. Mais alors, le Mali est-il devenu riche alors que l’or se déverse et déchire un peu plus ses communautés ? Sans doute pas ! Pauvre Mali ou Mali pauvre ?
Idrissa Khalou