La Norvège a annoncé ce mercredi qu’elle fermera son ambassade au Mali d’ici la fin de l’année.
Cette décision intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de mettre un terme au mandat de la mission des Nations Unies au Mali, la MINUSMA, d’ici la fin de 2023.
« Les besoins de stabilisation, de résolution des conflits et de développement sont immenses au Sahel », a déclaré la ministre des Affaires étrangères norvégienne, Anniken Huitfeldt.
« Les changements climatiques et les conflits entraînent des besoins humanitaires importants. Parallèlement, les conditions-cadres de l’engagement international ont beaucoup évolué ces derniers temps. Il nous faut donc désormais poursuivre notre présence au Mali d’une autre manière ».
La Norvège a pris cette décision après avoir étudié la possibilité de préserver ses intérêts au Mali. Après deux coups d’État militaires en 2020 et 2021, le contexte politique du Mali est difficile.
Le gouvernement de transition dirigé par des militaires a mis fin à la coopération avec la France et l’ONU en matière de sécurité. Une fois terminée la mission de l’ONU, il sera plus difficile de maintenir l’activité diplomatique habituelle dans le pays.
Grâce à des accréditations parallèles, l’ambassade de Bamako a représenté la Norvège non seulement au Mali, mais aussi au Burkina Faso, en Mauritanie, au Niger et au Tchad.
Le ministère des Affaires étrangères étudie actuellement des solutions pour maintenir la représentation diplomatique de la Norvège dans tous ces pays après la fermeture de l’ambassade de Bamako.
La fermeture de l’ambassade de Norvège au Mali est un coup dur pour la diplomatie norvégienne au Sahel. Elle témoigne des difficultés croissantes que rencontrent les pays occidentaux pour maintenir leur présence dans cette région du monde.
