Dr. Oumar Mariko, président du parti SADI et également dirigeant du Mouvement démocratique et populaire (MDP) dit ne plus se reconnaître dans l’orientation actuelle du comité stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP). Ce gigantesque mouvement qui s’est battu corps et âme pour faire partir le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita, est au bord de l’explosion vu le retrait de quelques organisations en son sein, notamment la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko et celui du MDP. Le retrait du MDP a été acté le mercredi 21 octobre 2020 lors d’un point de presse animé par l’ancien député de Kolondièba, Dr. Oumar Mariko, dans les locaux de la radio Kayira
Lors de la conférence de presse qu’il a animé, le Dr. Mariko a, au nom du MDP, exprimé haut et fort que « le Mouvement démocratique et populaire (MDP) ne se reconnaît pas dans l’orientation actuelle du comité stratégique du M5-RFP. Mais reconnaît être avec le peuple, qui s’est mis en mouvement dans le M5-RFP pour le départ de l’ancien président de la République, IBK et de son régime », a-t-il clarifié.
Se mettant sous la robe du juge des actions du M5-RFP, le Dr. Mariko n’a pas été du tout clément avec ses anciens camarades de lutte. Sans détour, il a révélé devant la presse ce qui suit :« Le comité stratégique a failli, il est passé à coté de la plaque depuis la tenue de la concertation nationale au cours de laquelle les forces vives de la nation ont adopté la charte de la transition. Le fonctionnement du comité stratégique est anti-démocratique ».
Dans ses propos, le président du SADI a fait savoir également le mépris que le comité stratégique a adopté vis à vis du MDP en ne répondant pas à sa lettre et appels téléphoniques. Selon les dires du Dr. Mariko, le MDP ne se connaissait pas dans le contenue de la charte du M5-RFP présentée lors des concertations nationales. « Personne ne nous amènera en bateau au nom de l’unité, alors que vous faites du tripatouillage », a-t-il-lancé.
Selon Dr. Mariko, le MDP reste un partenaire du CNSP. Aussi, il exhorte les différentes forces vives siégeant au sein du MDP de rester debout pour l’achèvement de la lutte qui est celle d’en finir avec le système de prédation qui existe au Mali. Parlant de la transition, le leader du SADI soutient que « la transition doit avoir une force sociale et politique derrière dont nous nous réclamons. Cette transition nous appartient et si cela ne marche pas, nous devons le dire pour corriger les déficits ». Et d’avertir qu’ « on ne peut pas laisser le CNSP et les organes de transition naviguer à vue. Ils ont l’obligation de nous écouter et d’aller avec nous ».
Sidiki Adama Dembélé
Source: Lerepublicainmali