Les autorités de la transition maliennes ont « acté » un chronogramme de 24 mois pour préparer le pays à l’organisation d’élections libres et transparentes, a annoncé jeudi le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga
Cette annonce a été faite après des interpellations de membres du Conseil national de transition (CNT), réunis en séance plénière pour l’examen de la mise en oeuvre du Plan d’action du gouvernement (PAG) adopté voici neuf mois.
Les questions des parlementaires étaient relatives aux acquis de la transition et la suite du processus de refondation, au chronogramme électoral, à la montée en puissance des forces armées, aux sanctions prise le 9 janvier dernier à Accra (Ghana) par la CEDEAO et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à l’école, à la santé ou encore au panier de la ménagère.
Les membres du CNT ont aussi manifesté leurs inquiétudes par rapport au retard pris dans le processus de refondation de l’Etat. « En dehors de la sécurité, les objectifs du chronogramme de juin 2021 à février 2022 ne sont pas atteints », a dénoncé Boubacar Mamadou Diallo, rapporteur de la commission loi du CNT.
En réponse, le Premier ministre a expliqué que « le contexte défavorable qui a caractérisé la situation dans laquelle nous nous sommes retrouvés permet de comprendre certaines difficultés. L’essentiel, c’était de faire des choix : réaffirmer la souveraineté du Mali ».
Par ailleurs, M. Maïga a assuré que le Mali ne quitterait pas la CEDEAO, ne prévoit pas de créer une monnaie propre et ne voit aucune objection au renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en juin prochain.
Après le coup d’Etat du 18 août 2020, une transition politique de 18 mois a été lancée au Mali le 15 septembre 2020, arrivée à échéance le 27 février dernier. Depuis lors, les autorités de transition négocient toujours une prolongation de ce délai avec la CEDEAO soutenue par la communauté internationale.