Hier, jeudi 9 janvier 2020, le Président du Groupement des Professionnels du Gaz Domestique, Oudiari Diawara, non moins, directeur général de SODIGAZ a animé une conférence de presse à Bamako pour expliquer les causes de la pénurie du gaz butane à Bamako il ya de cela quelques jours. Le conférencier Oudiari Diawara a levé toute équivoque qu’ils ne sont pas en grève. Mais selon lui, le Groupement des Professionnels du Gaz Domestique composé de 8 sociétés est confronté a un problème d’argent ce qui fait qu’il n’arrive plus à importer le gaz. A l’en croire, le Groupement des Professionnels du Gaz Domestique a des montants appelés « différentiel de prix » impayés par l’Etat qui s’élèvent à 7 milliards de FCFA. « Depuis octobre 2018, le trésor ne nous a pas payés. Aujourd’hui, nous sommes vidés financièrement de nos ressources. On a des problèmes de trésorerie. Tout notre argent se trouve du coté de l’Etat, on ne demande pas plus, on demande de nous rembourser pour qu’on puisse continuer à travailler. Aujourd’hui, le montant que l’Etat nous doit c’est 7 milliards de FCFA », a souligné le Président du Groupement des Professionnels du Gaz Domestique.
«Nous ne sommes pas en grève, nous avons des difficultés de financement de nos activités, nous avons une tension de trésorerie qui a son origine ailleurs», c’est par ces mots que le Président du Groupement des Professionnels du Gaz Domestique, Oudiari Diawara, non moins directeur général de SODIGAZ a commencé son allocution. Avant de préciser qu’ils ne font pas la rétention du gaz aussi. A ses dires, le groupement n’importe plus de gaz par faute de moyen. Selon lui, pour des besoins de protection de l’environnement, l’Etat subventionne le gaz butane. A l’en croire, depuis 1983, tous les pays du CILSS (Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel) ont institué la subvention du gaz butane. «L’Etat subventionne les populations, ce n’est pas les entreprises qu’il subventionne. Malheureusement, cette idée est dans la tête des décideurs comme quoi ce sont les sociétés qui sont subventionnées, non pas du tout, c’est le différentiel de prix, on nous rembourse notre différentiel de prix. On n’achète pas le gaz au marché de Medina-coura (Bamako), nous allons en Côte d’ivoire, au Sénégal, au Ghana pour acheter le gaz. Pire que ça, on achète entre les mains des intermédiaires, nous n’avons pas accès au marché international, nous transportons, nous faisons des dédouanements et on amène dans nos entreprises pour faire l’emplissage des bouteilles », a-t-il dit. Au mois de décembre 2019, dit-il, la structure du prix fixait le kilo du gaz à 1004 FCFA et la bonbonne de gaz de 6 kilos fait 6025 FCFA. « L’Etat dit : on subventionne et vous allez vendre le gaz à 3500 FCFA. Donc 6025 FCFA-3500 FCFA, le reliquat est de 2525 FCFA qui est remboursé par l’Etat. C’est cet argent qu’on appelle différentiel de prix que l’Etat appelle dans la nomenclature budgétaire subvention. On fait la facture et le trésor nous paye. Depuis octobre 2018, le trésor ne nous a pas payés. Aujourd’hui, nous sommes vidés financièrement de nos ressources. On a des problèmes de trésorerie qui peut arriver à n’importe quelle société dans le monde. Nous avons demandé à l’Etat de nous payer notre différentiel de prix d’octobre 2018 à décembre 2019. C’est là le point de discorde ; mais comme l’Etat lui-même à des problèmes de trésorerie et ça se répercute sur nous », a précisé le conférencier. A l’en croire, le groupement n’arrive plus à avoir de crédit auprès des fournisseurs étrangers compte tenue de la situation de crise que traverse le Mali. « Nous demandons simplement de nous rembourser le différentiel de prix que l’Etat a promis de rembourser. En tant acteur qui arrive à satisfaire la population, on mérite qu’on nous aide. Si l’Etat ne peut plus continuer à subventionner la population, il n’a qu’à prendre la décision comme quoi désormais on ne peut plus, compte tenue de telle difficulté », a déclaré Oudiari Diawara. A ses dires, les différentes sociétés du groupement ont aidé l’Etat à maintenir la subvention du gaz. « Aujourd’hui, notre maladie, c’est le manque de trésorerie, on n’a plus d’argent. Tout notre argent se trouve du coté de l’Etat, on ne demande pas plus, on demande de nous rembourser pour qu’on puisse continuer à travailler. Aujourd’hui, le montant que l’Etat nous doit c’est 7 milliards de FCFA. Ce n’est pas un problème politique ni religieux, c’est un problème d’argent », a expliqué le Président du Groupement des Professionnels du Gaz Domestique. En outre, il dira que l’Etat a promis de créer un fonds pour trouver une solution à ce problème mais selon lui, rien n’y fit. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier, Oudiari Diawara a signalé que l’Etat a fait savoir au groupement qu’il n’y a pas de crédit budgétaire. Par ailleurs, il dira que le groupement n’a fait aucune augmentation sur le prix du gaz pour ne pas être en porte à faux avec la loi. A l’en croire, ceux qui font actuellement de la surenchère sont les revendeurs qui ont encore des stocks.
Source: Lerepublicainmali