Oui, c’est 2023 qui va déterminer les couleurs de la fin de la transition. C’est l’année de la capitalisation des actions menées durant cette période transitoire dont la fin est annoncée pour 2024 par une élection présidentielle crédible, transparente, inclusive et fiable. Pour l’heure, il faut juste noter que beaucoup de choses ont été faites et beaucoup restent à faire encore pour que l’on puisse voir le bout du tunnel : la fin de la transition qui constitue un moment décisif pour les autorités.
D’abord, il faut travailler à sécuriser l’ensemble du territoire national en vue de garantir des scrutins libres et sécurisés partout au Mali. A ce niveau, les efforts des autorités sont visibles. L’on assiste actuellement au renforcement des capacités opérationnelles des Forces Armées Maliennes (FAMa). Cela, à travers l’acquisition des équipements militaires adaptés aux réalités du terrain. Les résultats obtenus par nos vaillants soldats avec ces nouveaux matériels, sont sans commentaires.
Pour autant, il va falloir maintenir le cap et poursuivre les autres actions politiques déjà engagées. Il s’agit de l’organisation des échéances électorales ; de la poursuite des réformes politiques ; de l’instauration de la bonne gouvernance…
Donc, c’est une année charnière que les autorités sont appelées à gérer désormais de manière consensuelle. Au regard de la complexité de la tâche et du contexte qui prévaut actuellement, il sera préférable que les autorités privilégient le dialogue ; la concertation avec leurs partenaires sociopolitiques afin que les décisions qui seront issues des différents processus soient les plus inclusives possibles.
En ce qui concerne les échéances électorales programmées en 2023, surtout le référendum et l’élection des conseillers des collectivités territoriales, prévus en mars prochain, elles se veulent un test à tous les niveaux. Ce sont aussi ces scrutins qui vont déterminer la nature des futures échéances électorales, surtout l’élection des députés qui doit aussi se tenir en 2023 et celle présidentielle, prévue en 2024, et qui marquera la fin de la transition.
De manière générale, 2023 est perçue comme l’année d’évaluation des efforts de la transition au plan de l’instauration de la paix et de la sécurité, mais surtout une année de test de redéploiement, de manière progressive, de l’administration, à travers les services sociaux de base, sur l’ensemble du territoire national après plus d’une décennie d’absence.
Pour que tout cela soit, les autorités doivent également travailler à éviter l’ébullition du front social et à maintenir le dialogue avec la classe politique et les autres forces vives de la nation. Sans quoi tous les efforts seront vains.
Ousmane BALLO
Source : Ziré