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SEMAINE DE LA JUSTICE : « NOUS DEVONS ÊTRE CONSCIENTS DES ENJEUX ET DES DÉFIS AUXQUELS LA JUSTICE EST CONFRONTÉE », DIXIT LE PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME AUX MAGISTRATS

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Les travaux de la troisième journée de la Semaine de la justice ont eu lieu, ce mercredi 25 janvier 2023, dans l’enceinte de la Cour Suprême du Mali. Le lancement de la cérémonie, placé sous l’égide de Fatogoma Théra, président de la cour, concernait à la fois la tenue d’une conférence sur « la célérité dans le traitement des dossiers, le sort des scellés », et celle d’une autre sur « la procédure contentieuse devant les juridictions administratives, la compétence du juge administratif et du juge judiciaire en matière foncière, la technique de cassation ».

Destinée à faire connaitre, comprendre et mieux expliquer la justice aux justiciables, l’initiative dénommée ‘Semaine de la justice’’ se poursuit. Les travaux de la troisième journée ont eu lieu hier à la Cour Suprême du Mali. La rencontre a réuni aussi bien les magistrats de l’ordre judiciaire que ceux de l’ordre administratif. Les travaux ont concerné la tenue d’une conférence de siège dont le thème portait sur « la célérité dans le traitement des dossiers et le sort des scellés », pour ce qui concerne les magistrats de l’ordre judiciaire. Quant à ceux de l’ordre administratif, ceux-ci ont eu droit à la conférence des juridictions administratives dont le thème portait sur « la procédure contentieuse devant les juridictions administratives, la compétence du juge administratif et du juge judiciaire en matière foncière, la technique de cassation ». La Cour Suprême « est la plus haute juridiction en matière judiciaire, administrative et des comptes », selon l’article 2 de la loi N°2016-046 du 23 septembre 2016 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour Suprême et la procédure suivie devant elle. En faisant le choix de devenir magistrat, l’actuel président de la Cour Suprême trouve, à l’occasion de ce lancement, que les magistrats se sont engagés à servir leur pays. « Nous entrons, en faisant le choix de devenir magistrat, au service de la construction, ou plutôt de la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays. Plus précisément, spécifie le magistrat, nous devenons des acteurs du service public de la justice ».Rendre la justice est une belle vocation. Mais aussi, selon Fatogoma, une immense responsabilité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président de la Cour appelle les magistrats participants à plus de formation, de recherche et de renforcement de leurs capacités professionnelles. « En complément de nos études de droit et de nos expériences professionnelles, nous devons nous familiariser avec les outils procéduraux, les méthodes de travail et le fonctionnement des juridictions », a-t-il prodigué aux magistrats. En plus des techniques et du raisonnement juridique qu’ils doivent absolument connaitre par cœur, les juges du pays doivent également être conscients des difficultés et défis à relever. C’est du moins ce qu’annonce Fatogoma Théra : « Au-delà des techniques et du raisonnement juridique que nous devons maitriser, nous devons aussi être conscients des enjeux et des difficultés auxquels la justice est confrontée dans son exercice quotidien ».D’après lui, la justice est rendue par trois ordres de juridictions distinctes. Les deux ordres juridictionnels historiques sont l’ordre administratif et judiciaire, complétés aujourd’hui par l’ordre des comptes. Ce dernier est dérivé de l’ordre administratif. L’ordre des comptes, représenté par la section des comptes de la Cour suprême, est en voie d’érection en cour des comptes. Il a presque recouvré sa pleine autonomie, confiera le président. Il dit suggérer, pour les prochains travaux, l’implication de l’ordre des comptes dans le déroulement d’une telle initiative (Semaine de la justice) venant du département de la justice. Quant aux thématiques du jour, le magistrat se dit persuadé qu’elles évoquent des problématiques qui, de nos jours, sont au cœur des préoccupions des populations du Mali, de même que les acteurs de la justice.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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