Nous sommes en 2020, en plein cœur de la vague de protestation du mouvement hétéroclite qui prenait régulièrement d’assaut le boulevard de l’indépendance pour réclamer la démission du Président de la République d’alors. Un journaliste Sénégalais, dans un tweet, ironisa la situation en commentant l’ultimatum lancé par l’autorité morale des occupants du boulevard dans une de ses envolées lyriques. Le sieur écrivit: « quel Charismatique imam !, clic, clac, le compte à rebours est lancé pour la fin du régime d’IBK ». Sans jeter l’opprobre ou porter le moindre jugement sur les occupants du boulevard, votre serviteur n’a pas pris de gants pour répondre au pyromane de journaliste en ces termes : « Mon cher frère, quand la case du voisin brûle, le réflexe premier doit être de l’aider à éteindre l’incendie. Les Etats au sud du Sahara ont les mêmes réalités en terme de défis développement, ont en commun le même destin. L’effet domino n’est pas donc un postulat à balayer d’un revers de main dans ce cas de figure. Mieux, il ne faut pas perdre de vue, les conséquences économiques qui pourront éventuellement coûter très chères au Sénégal voisin, dont le Mali fait d’ailleurs partie du peloton de partenaires stratégiques ». Et aujourd’hui, notre voisin se retrouve malheureusement dans une crise politique, dont le développement pourrait avoir une issue dangereuse pour ce pays frère qui, jadis était un modèle de démocratie. Ces deux dernières décennies ont été très prolifiques pour le pays de la Terranga sur le plan de développement économique. On peut affirmer sans la moindre crainte que le Sénégal a pris le train de l’émergence sous le Président Macky SALL . Toutefois, des doutes planent sur sa bonne foi de respecter la constitution en terme de limitation de mandat. Cela s’explique par la « guerre » ouverte contre ses adversaires politiques, au premier rang, un certain Ousmane SONKO.
Qu’attendent la CEDEAO, l’Union Africaine , l’Union européenne et les Nations Unies pour réagir avant le cyclone ?
Ce silence assourdissant pourrait nuire gravement à la réputation voire à la crédibilité (déjà mal en point) de la communauté internationale, qui gagnerait à changer de paradigme en s’inscrivant dans la prévention que dans la gestion des crises.
Sonko serait-il l’apôtre d’une nouvelle Afrique ?