Une lueur d’espoir pour les Maliens après 6 mois de sanctions illégales imposées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA
Les dirigeants ouest-africains ont levé le dimanche 03 juillet à Accra les sanctions commerciales et financières décidées en janvier contre le Mali. Une nouvelle accueillie à bras ouverts par les maliens qui constatent après quelques jours de la levée des sanctions, le retour à la normale.
Un tour dans la ville suffit pour s’y rendre compte. Allusion la revue à la baisse des prix de certains produits de forte consommation. A titre d’exemple, la tonne du ciment est aujourd’hui cédée par endroit à 115mille francs contre 150 mille francs dans un passé récent selon un vendeur de ciment à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. A en croire Ibrahim DIAKITÉ, vendeur de ciment, le prix a considérablement baissé depuis la levée de l’embargo, de 150mille FCFA, la tonne est aujourd’hui cédée à 115 milleFCFA. « Les maliens aiment seulement la difficulté et nous sommes tous concernés. Sinon, les ciments qu’on importe du Sénégal et du Burkina Faso a le même prix que celui d’ici horspour l’importation les transporteurs sont obligés de payer le dédouanement, » nous confie Ibrahim DIAKITÉ avant d’appeler les autorités à vite trouver une solution.
Du coté des transitaires, ceux-là constituent un maillon essentiel du circuit d’approvisionnement. Ces derniers se réjouissent également de la levée des sanctions, les 6 mois écoulés ayant porté un coup dur au climat des affaires. Pour Rémi Ayikoué AMAVI, directeur général Bolloré Transport et Logistiques, ce fut un coup dur pour le climat des affaires, les corridors essentiels que nous avions étaient les corridors du Sénégal et de la Côte d’ivoire qui faisaient plus de 90% du trafic vers le Mali et ces deux corridors ont été bloqué. Il a fallu qu’on fasse preuve d’imagination, de créativité et d’abnégation parfois pour aller vers la Mauritanie, le Maroc et également la Guinée Conakry pour pouvoir apporter de solutions logistiques à nos clients pendant ces moments difficiles. Quant à Siaka SAMAKE, un autre transitaire etprésident directeur général de la SIMATT, il déclare que plusieurs entreprises ont eu des importations totalement bloquées surtout celles qui travaillent avec les groupes multinationaux parce que ceux-là ont suivi à la lettre l’embargo décrétés par les deux institutions internationales. Toutefois, il rappelle d’être prêt à accompagner les entreprises touchées par les sanctions, de diligenter les dossiers et d’accompagner l’état malien par rapport aux recettes fiscales. Il termine ses propos en appelant les maliens à l’union pour la reconstruction du pays. « Personne d’autre ne viendra construire le Mali à notre place » conclut-il.
Dans la ville, c’est le même sentiment de joie qui se lit sur le visage des citoyens lambda qui espèrent un effet immédiat en matière d’approvisionnement et surtout de baisse des prix d’achat des produits de première nécessité. C’est en tout la confession faite par Maïchata KANE, une citoyenne que nous avons rencontré dans une boutique. « Nous sommes vraiment heureuses actuellement parce qu’on arrive à avoir nos articles facilement et au prix habituel » affirme-t-elle. Pour Mohamed TRAORÉ, bien avant l’embargo, le pays vivait déjà une difficulté. Et il est trop tôt pour lui de constater le changement souhaité.
Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En dépit de la levée de l’embargo, d’autres produits restent peu accessibles à cause de leurs prix exorbitants. Allusion, à l’huile, au sucre et au riz. Un état de fait déplorable qui se démarque, des conséquences des sanctions précisent certains commerçants et citoyens.
Au marché, le riz est toujours cher nous confie un commerçant. Selon ce dernier, le non parfumé est vendu à près de 20 mille FCFA et le riz fumé est à 25 mille FCFA. En ce qui concerne l’huile, le bidon de 20 litres est à 27 mille FCFAactuellement. A lui croire cette flambée n’a rien à voir avec l’embargo mais plutôt l’impact de la guerre de la Russie et l’Ukraine qui a amené une augmentation du prix du carburant.
Toutefois, les autorités sont à pied d’œuvre pour alléger la souffrance des maliens. Et les citoyens espèrent une issue favorable et ce, dans un futur proche.
Aissata Ba