Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, le Réseau des Jeunes des Partis Politiques du Mali (RJPPM) et l’association Démocratie 101 ont organisé, samedi dernier, une conférence-débat sur le thème : « Impact de la corruption sur les usagers de la justice au Mali » . L’occasion pour le représentant du ministre de la Justice, Oumar Traoré, d’annoncer qu’un avant-projet de loi est en cours d’élaboration pour « protéger les lanceurs d’alerte » dans notre pays.
Cette activité s’est déroulée en présence du représentant de l’ONUDC, le président du RJPPM, Mamadou Sansi Bah et de la présidente de la Communauté de pratique en matière de lutte contre la Corruption (CPLC), Mariam Diama Sanogo. Le président de la Démocratie 101, Samerou Diallo était aussi présent.
«L’objectif général de cette conférence-débat est de discuter des notions de corruption, de justice et des moyens de lutte contre la corruption » , a informé la présidente du CPLC, Mariam Diama Sanogo. Ajoutant que ladite rencontre se veut un espace de débat citoyen pour favoriser des échanges interactifs.
Selon le conseiller au ministère de la Justice, Oumar Traoré, la corruption est un problème fondamental qui sévit dans tous les pays. Elle est l’affaire de tous les citoyens et a fortiori des agents publics. Puisque ceux-ci ont pour mission de servir l’intérêt général. Ainsi, le conférencier a rappelé qu’une enquête réalisée par Mali-Mètres et publiée en mai 2022 a révélé que : «43% des enquêtés estiment que la corruption est très élevée au Mali, 37% pensent que la justice est concernée et 36% trouvent que l’impunité est fréquente »
Aussi, a-t-il informé qu’un projet de loi est en cours d’élaboration dans notre pays afin de protéger les «lanceurs d’alerte» en matière de lutte contre la corruption. Arguant que la corruption ne peut être vaincue sans une dénonciation par les citoyens.
D’après lui, en terme de réformes, il y a également l’initiative de proposer l’ouverture du Conseil supérieur de la Magistrature à d’autres corps étrangères et sa saisine par le citoyen justiciable pour dénoncer les faits dont il est victime, « Cette proposition s’analyse comme une réaction aux pratiques de corruption que subissent les justiciables et l’impunité qui s’en suit », a-t-il dit.
Il a, en outre, salué les acquis en terme de justice, sous la Transition, avant d’appeler les jeunes à plus d’implication dans la lutte contre la corruption.
Oumar BARRY
Source: L’Indépendant